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Le 83ème prix Albert-Londres remis le 15 novembre à la BnF

Pour sa 83ème édition en presse écrite, le prix le plus prestigieux dans le domaine du journalisme en France continue de récompenser les meilleurs journalistes dont l’œuvre aura marqué le jury dans trois catégories différentes : la presse écrite, l’audiovisuel et l’édition.

Un espace de lecture à la Bibliothèque nationale de France en avril 2017. — Photo : © Theresa Grau Ros / Wikimedia Commons

Il y a 137 ans, Albert Londres naissait et une pierre du journalisme allait être gravée dans l’histoire. Arrivé à Paris en 1903, il est d’abord correspondant parisien pour le journal lyonnais Le Salut Public et écrit de courtes brèves et articles pour les journaux de sa région.

Poète, journaliste politique, correspondant de guerre, grand reporter… Albert Londres ne se limite pas à une seule fonction durant sa carrière. Proche des gens et du terrain, son talent est rapidement remarqué lors de la Première Guerre mondiale lorsqu’il est envoyé sur le front pour retranscrire l’horreur des tranchées pour le journal Le Matin.
Italie, Russie, Chine et même Guyane. Il s’est rendu aux quatre coins du monde pour rapporter dans les journaux français la situation politique et sociale de ces pays. Il y dénonce souvent la maltraitance humaine, la souffrance des habitants, la dureté du régime politique et les conséquences sur les conditions de vie de la population.

« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus que de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie »

Albert Londres

Il écrit ses derniers articles pour Le Journal sur la guerre sino-japonaise en 1932. Il meurt la même année au large du Yémen dans l’océan Indien à la suite de l’incendie et au naufrage du paquebot Georges Philippar à son retour de Chine. Ses reportages se sont aussi noyés avec lui, tout comme les révélations sur une affaire de trafic bolchévique d’armes et de drogues qu’il ramenait. À sa mort, sa fille Florise Martinet-Londres crée le prix en sa mémoire. Cette distinction récompense le « meilleur grand reporter » dans le domaine de la presse écrite, de l’audiovisuel et de l’édition. Chaque année, le prix récompense un journaliste de moins de quarante ans pour chaque catégorie. L’année suivante, le jury, tous précédents lauréats du prix, est présidé par une dizaine de journalistes de carrière avec les derniers médaillés du prix.

Les derniers récipiendaires du prix en 2020 sont Allan Kaval en presse écrite pour ses trois articles sur « l’enfer syrien » publiés dans Le Monde, Sylvain Louvet et Ludovic Gaillard en audiovisuel pour le documentaire Sept milliards de suspects, diffusé sur Arte, qui expose tous les outils de surveillance du gouvernement et questionne sur notre vie privée et Cédric Gras en édition pour son enquête dans les archives du KGB sur les frères Alabakov dans son livre Alpinistes de Staline.


L’événement physique est déjà complet mais il sera diffusé en direct le 15 novembre de 18h à 20h sur la chaîne YouTube de la BnF. D’autres événements sont aussi organisés du 16 au 19 novembre pour rencontrer les journalistes élus au prix et participer à des colloques sur le milieu du journalisme.

Alizé Lorion
Alizé Lorion
Co-fondatrice, rédactrice. Ancienne secrétaire de rédaction et cheffe de rubrique (2021-2022)

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