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Présidentielle 2022 : Libération, la gauche par l’image

À l’approche des prochaines élections présidentielles de juin 2022, le journal Libération continue de mettre en scène en Une les différents candidats de tous les bords de l’échiquier politique français. Et il n’hésite pas à démontrer ses convictions dès la couverture.

Libération et la politique, une relation qui dure encore aujourd’hui depuis sa création et qui ne se tarit pas au fil des années. Placé à l’extrême-gauche sur l’échiquier politique à sa première publication, le quotidien glisse progressivement vers la gauche sociale-démocrate les années suivantes.

Le journal décrit comme « libéral-libertaire » dans les années 80 par Serge July est très loin de restreindre ses opinions. Libération est aussi connu pour faire de ses Unes son cheval de guerre contre la politique. Chaque numéro est l’occasion d’affirmer un peu plus sa ligne éditoriale et sa créativité.

D’une iconographie sobre à une construction plus élaborée de l’image, Libération utilise toutes les ressources à sa disposition pour se démarquer dans les kiosques. D’autant plus aujourd’hui à l’approche des présidentielles où le quotidien fait souvent polémique dès sa première page.

Polémiques à la Une

Le point commun entre Valérie Pécresse, Christiane Taubira, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon ? Tous ont déjà faits la Une de Libération, et même plusieurs fois pour certains d’entre eux. Et à l’approche des présidentielles, le quotidien n’hésite pas à multiplier les Unes, plus ou moins flatteuses, à l’égard de ces politiciens qui ne trouvent pas tous grâce à ses yeux.

De gauche à droite : Valérie Pécresse (Soyons libres – centre droit), Christiane Taubira (gauche radicale), Eric Zemmour (Reconquête – extrême-droite) et Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise – extrême-gauche).

Quand on regarde ces Unes, impossible de ne pas remarquer la différence alternée entre les candidats de droite et de gauche. Taubira et Mélenchon éclairés d’une lumière divine qui les illustrent comme des personnalités divines tandis que les candidats de droite Pécresse, Ciotti et Bertrand (derrière la fenêtre de la grange) ont été remplacés dans le tableau « American Gothic », qui, par sa signification, dépeint le traditionalisme classique du parti.
Sans parler de Zemmour entièrement caché derrière un rectangle textuel.

Un soutien à la gauche depuis des années

Un « NON » en lettres capitales sur plus de la moitié de la Une lors du passage au second tour de Jean-Marie LePen en avril 2002, un « OUI » lors de l’élection de Chirac en mai de la même année, comment être plus clair…

Libération ne s’est jamais caché de ses positions dans ses articles et encore moins dans ses Unes. Une mise en page qui se distingue des autres journaux à l’allure plus classique, et moins « polémique », illustrant une prise de position évidente d’un point de vue politique, toujours avec une pointe d’humour et d’originalité.

Alizé Lorion
Alizé Lorion
Co-fondatrice, rédactrice. Ancienne secrétaire de rédaction et cheffe de rubrique (2021-2022)

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