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Les réseaux sociaux, amis ou ennemis des médias traditionnels ?

L’apparition des réseaux sociaux a transformé le monde du journalisme. Ils donnent un accès plus rapide à l’information, mais peuvent aussi être une source de fake news qui se propagent à grande vitesse. Les réseaux sociaux reçoivent un accueil mitigé par les médias traditionnels, qui ne manquent pas de s’adapter.

Selon une étude réalisée par le Pew Research Center, 72 % des personnes accèdent à l’information via leur famille et leurs amis, en particulier sur les réseaux sociaux. Ces derniers ont permis la démocratisation de l’accès à l’information qui s’est ouverte au plus grand nombre. Cependant, 25 % des journalistes pensent que les réseaux sociaux concurrencent les médias d’informations traditionnels. Il est, en effet, plus pratique d’utiliser une plateforme qui regroupe plusieurs sources d’informations, et qui permet également de se divertir. Il est plus simple d’accéder à l’information sur le fil d’actualité, plutôt que d’aller la chercher dans plusieurs médias. De plus, l’algorithme sur les réseaux sociaux nous montre ce que nous voulons voir.

Est-ce un avantage pour les médias traditionnels ?

Les médias ont vite dû s’adapter à ces changements. Il est devenu indispensable pour eux d’être présents sur les plateformes comme Twitter ou Instagram. Et encore plus récemment, c’est l’application TikTok qui semble prendre le relais. Mais le format reste très différent de ce qui peut être proposé dans les journaux. Les utilisateurs ont pris l’habitude d’avoir un accès rapide à l’information, les journalistes doivent donc fournir un contenu court et synthétique. Il est nécessaire d’aller à l’essentiel pour ne pas perdre le lecteur, qui risque de « scroller » vite. Mais ces nouvelles pratiques peuvent être frustrantes. Pierre-François Canault, dirigeant de la stratégie réseaux sociaux d’INEAT Group, confiait que « plus l’information va être courte, plus nous irons à l’essentiel pour leur proposer un plus grand nombre de contenus, même si parfois, nous aurions quand même besoin de rentrer dans les détails pour apporter davantage de précisions sur des sujets plus complexes ». Il est d’autant plus important de trouver le bon titre et la bonne accroche pour que le sujet ne se perde pas dans l’algorithme des réseaux sociaux.

Le danger des fake news

L’apparition des réseaux sociaux a, cependant, donné lieu à de plus en plus de fake news qui se propagent plus rapidement. On trouve plusieurs exemples notamment sur la guerre en Ukraine où de fausses vidéos et photos peuvent circuler. Ci-dessous, un tweet affirmant que cette vidéo est une mise en scène récente. Mais en réalité, c’est un tournage pour le film « Invasion Planet Earth » tourné en 2013, à Birmingham en Angleterre.

Pour répondre à ce phénomène, plusieurs médias ont aussi créé un site dédié au fact-checking. Présent également sur les réseaux sociaux, le but est de vérifier les informations qui circulent. Il y a, par exemple, Les Décodeurs pour Le Monde, Factuel de l’AFP ou encore Checknews par Libération.

Maryann Jaffrès
Maryann Jaffrès
Co-fondatrice, secrétaire de rédaction et cheffe de rubrique "International".

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